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Le Figaro
17 hours ago
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Guerre à Gaza : une délégation du Hamas reçoit une proposition de cessez-le-feu en Égypte
Le Caire négocie actuellement une trêve de 60 jours entre Israël et le Hamas prévoyant la libération d'otages israéliens et de détenus palestiniens. Une délégation du mouvement islamiste palestinien Hamas a reçu au Caire de la part des médiateurs une nouvelle proposition de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, a indiqué à l'AFP un responsable palestinien proche du dossier. Ce texte reprend les grandes lignes d'une précédente proposition américaine prévoyant une trêve de 60 jours et la libération, en deux étapes, d'otages israéliens enlevés le 7 octobre 2023 lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza. «La délégation du Hamas, dirigée par Khalil al-Hayya au Caire, a reçu une nouvelle proposition des médiateurs égyptiens et qataris pour un cessez-le-feu», a indiqué à l'AFP le responsable palestinien, qui a souhaité l'anonymat. Il a précisé que la proposition «se base sur celle de l'envoyé américain (Steve) Witkoff, qui prévoit une trêve de soixante jours et la libération des prisonniers israéliens en deux vagues». «La proposition est un accord-cadre pour lancer des négociations sur un cessez-le-feu permanent. Le Hamas tiendra des consultations internes au sein de sa direction» et avec les dirigeants d'autres groupes alliés sur la nouvelle proposition, a-t-il ajouté. Publicité Médiation des États-Unis, du Qatar et de l'Égypte Le Hamas avait annoncé la semaine dernière qu'une délégation de haut niveau se trouvait au Caire pour des discussions avec des responsables égyptiens sur les efforts visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza après plus de 22 mois de conflit ayant entraîné une situation humanitaire catastrophique. Avec le Qatar et les États-Unis, l'Égypte participe à la médiation entre Israël et le Hamas, mais ces pays n'ont pas obtenu de percée depuis une trêve de courte durée entre mi-janvier et fin février 2025. Le ministre des Affaires étrangères égyptien Badr Abdelatty a confirmé la présence en Égypte d'une délégation palestinienne et d'une autre du Qatar, précisant que le premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, se trouvait également actuellement en Égypte en vue «d'exercer une pression maximale sur les deux parties» pour obtenir un accord. Il a indiqué lors d'une conférence de presse à Rafah, à la frontière entre Gaza et l'Égypte, que ces délégations intensifiaient «les efforts afin de mettre fin aux assassinats et à la famine systématiques et pour préserver le sang du peuple palestinien innocent». La semaine dernière, le ministre avait déclaré que Le Caire travaillait avec le Qatar et les États-Unis pour négocier une trêve de 60 jours «avec la libération de certains otages et de certains détenus palestiniens, ainsi que l'acheminement sans restriction de l'aide humanitaire et médicale vers Gaza».


Le Figaro
5 days ago
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L'écrivain égyptien Sonallah Ibrahim, rebelle de la littérature arabe, est mort à l'âge de 88 ans
L'auteur de Zaat, décédé des suites d'une maladie, s'est imposé comme l'un des écrivains les plus critiques du monde arabe postcolonial. L'écrivain égyptien et figure de la littérature arabe Sonallah Ibrahim est décédé mercredi 13 août à l'âge de 88 ans, des suites d'une maladie, a annoncé le ministère égyptien de la Culture. « Nous avons perdu une figure littéraire exceptionnelle », a réagi le ministre Ahmed Fouad Hanno, rendant hommage à cet auteur qui « laisse derrière lui un patrimoine littéraire et humain intemporel ». Né au Caire en 1937, Sonallah Ibrahim s'est imposé comme l'un des écrivains les plus critiques du monde arabe postcolonial. Sa plume s'est dressée contre la répression, les soubresauts politiques, le néolibéralisme et l'hégémonie occidentale, notamment dans son pays natal. Son style épuré, presque documentaire, a franchi les frontières : nombre de ses romans ont été traduits en anglais et en français. Son œuvre la plus célèbre, Zaat (1992), brosse le portrait de l'Égypte contemporaine - de la chute de la monarchie en 1952 aux années néolibérales sous le président Hosni Moubarak - à travers le regard ordinaire d'une femme de la classe moyenne. Adapté à l'écran en 2013, le livre a trouvé un écho particulier auprès de la jeunesse égyptienne marquée par le Printemps arabe en 2011, qui a évincé le président. Publicité Emprisonné pendant cinq années Frondeur de longue date, Sonallah Ibrahim a connu l'emprisonnement en raison de ses convictions de gauche sous le régime de Gamal Abdel Nasser - cinq années de détention qui nourriront son premier roman, Cette odeur-là (1966), longtemps interdit. En 2003, il refuse un prestigieux prix littéraire offert par le gouvernement Moubarak, dénonçant un pouvoir qui, selon lui, « opprime son peuple, entretient la corruption et tolère la présence d'un ambassadeur israélien alors qu'Israël tue et viole », en référence aux abus présumés commis dans les Territoires palestiniens pendant la deuxième intifada (« soulèvement » en arabe). Parmi ses écrits les plus marquants figurent également Le Comité (1981), satire kafkaïenne de la bureaucratie et de la surveillance, et Le Petit Voyeur (2007), récit semi-autobiographique de son enfance durant la Seconde Guerre mondiale.